Projet de mise en concession autoroutière de la RN154 :

Projet de mise en concession autoroutière de la RN154 :

Beauvilliers et l’autoroute.  

Nous avons officiellement reçu, il y a peu, le “bilan de la concertation inter-services à l’échelon local concernant le projet d’accélération de l’aménagement à 2x2 voies de la RN154”. Rappelons les faits concernant notre commune :

1)    Une bande de 300 m de large incluant l’actuel tracé, a été définie. À l’intérieur de cette bande, le concessionnaire sera libre de dessiner le tracé de son choix. Ce premier point nous pose déjà problème. Pour des raisons de qualité de vie dans le hameau de Villereau et de dépréciation du foncier, la commune a demandé le déplacement de l’autoroute de l’autre côté de l’actuel tracé de la RN154 ce qui porterait de 350 à 700 m la distance entre l’autoroute et les habitations.

2)     Une sortie de l’autoroute est prévue au niveau du CD17. Cette sortie sera équipée d’une aire de services avec station de carburant et parking poids lourds. Outre la disparition de 50 hectares de terres agricoles situées entre l’actuel rond point et le cimetière, cette sortie sur le CD17 signifie que l’ensemble de la desserte vers Voves et Chateaudun de véhicules légers mais surtout de poids lourds, va traverser le Bourg de Beauvilliers et s’y croiser. Que se passera-t-il en terme d’encombrement du bourg lors des fermetures du passage à niveau ? Comment gérer lors de sa réouverture les camions qui se croiseront fatalement dans Beauvilliers ? Comment sécuriser la traversée des piétons ? Comment gérer le stationnement des véhicules sur la longueur de la rue de Paris ?. Que se passera-t-il, si un poids lourd reste bloqué sur le passage à niveau à l’approche d’un train ?

Face à cette menace et au danger que va faire peser ce trafic sur la vie des piétons et sur la santé cardio-vasculaire des habitants, la municipalité de Beauvilliers exige que le concessionnaire prévoie le contournement du Bourg. 

Nos remarques ont été exposées et figurent dans le document de bilan de la concertation. Mais que ces remarques aient été exposées ne signifie pas qu’elles aient été entendues. Face au premier point, le Maître d’œuvre nous oppose qu’aux termes de la loi, le concessionnaire fait passer le tracé où bon lui semble dans la bande des 300 m définie. Cette réponse, fin de non recevoir stéréotypée, est la même qui a été opposée à toutes les demandes de chacune des communes interrogées dans l’étude. Face au second point, le Maître d’œuvre nous répond en substance que ce n’est pas le problème du concessionnaire. Que la sortie sera à cet endroit, avec son aire de service et que, si nous ne voulons pas que le trafic traverse Beauvilliers, il nous suffit de demander aux autorités locales de construire la déviation ce qui reviendrait à nous la faire payer sur nos impôts locaux. Aux termes des contenus du bilan écrit, le concessionnaire aurait le droit de déverser le trafic autoroutier sur un secteur routier dont le débit n’est pas conçu pour le supporter, et ce serait aux populations locales et à leurs élus à tous niveaux de s’arranger avec le problème ainsi créé.. 

Bientôt aura lieu l’enquête d’utilité publique sur ce projet. Nous comptons sur l’ensemble de la population pour aller faire les observations nécessaires auprès des commissaires enquêteurs afin d’appuyer la demande légitime de la municipalité pour la mise en place du contournement de Beauvilliers et le déplacement du tracé de quelques dizaines de mètres au niveau de Villereau.

Jean Claude Bayarri, Pascal Jablonka